viernes, 16 de septiembre de 2011

Quel avenir pour la région?

Le volcan Puyehue


Voilà plus d’un mois que les mots « cendres » et « Puyehue » n’ont cessé de ponctuer les lignes de la presse argentine, avec son lot d’inquiétudes et d’incompréhensions. En Argentine comme au Chili, une saison de sports d’hiver compromise, l’activité agroalimentaire assez affectée et le trafic aérien fortement troublé par des fermetures des aéroports au Chili, en Argentine et même de l’autre côté du Pacifique. A la manière des rues et des forêts toujours ensevelies, il règne un certain immobilisme et aucun pronostic n’est proposé...

Un trafic aérien fortement perturbé
Situé à 1000 km au sud de Santiago près des lacs chiliens, le volcan Puyehue est entré en éruption le samedi 4 juin 2011, après un sommeil d’un demi-siècle. En effet, la dernière éruption remonte à 1960, depuis, le volcan était considéré comme inactif et endormi pour de bon.
Près de 240 secousses localisées dans la région de la cordillère des Andes (dont les plus fortes ont atteint la magnitude 4 sur l’échelle de Richter) ont précédé l’éruption. Par la suite, les autorités ont été forcées d’évacuer près de 5000 personnes en raison d'un danger d’inondations-éclair et de gaz toxiques, et les routes concernées ont été bloquées. En effet, après ces secousses, vers 15h, le Puyehue a lâché une colonne de fumée contenant gaz et cendres volcaniques, et une odeur de souffre a envahi les environs. L’épais nuage s’est dirigé par un vent d’ouest vers les provinces de Rio Negro, de Neuquén et de Chubut. Un vent du nord a porté dimanche 5 juin les cendres vers Cordoba et Buenos Aires. Dès le mardi suivant, Ezeiza et Aeroparque ont été fermés, ainsi que l’aéroport de Santiago de Chile, les vols reprenant en majorité dès le lendemain, puis de nouveau interrompus le jeudi 9 jusqu’au 11 juin. Fermeture de nouveau le dimanche 12 juin au soir… jusqu’au 15 juin, la pluie ayant permis d’évacuer les cendres. Au total, depuis le 4 juin, jour de l’éruption, les aéroports argentins ont fermé leurs portes 3 fois.

Tourisme hivernal et activité agroalimentaire, une saison qui commence mal
Du côté chilien, les cendres ont généré la panique des habitants : certains ont refusé de quitter leur maison et leur bétail, la région des lacs chiliens étant la zone où se concentre l’industrie laitière.
C’est là une nouvelle plaie qui affecte le sud chilien, région qui semble accumuler les attaques de mère Nature : en février 2010 un séisme meurtrier avait secoué Concepción.
Du côté argentin, panique également à l’arrivée du nuage de cendre et fermeture immédiate de l’aéroport de Bariloche, situé à une centaine de kilomètres du Puyehue, puis par la suite de Chapelco, Esquel, Trelew, Bahia Blanca et Viedma.
En ce début de saison de sports d’hiver, vitale pour Bariloche ou encore les villages Villa La Angostura et Villa Traful – localités les plus touchées -, le nuage de cendres a déjà fait de nombreux dégâts. Les villes et les lacs patagoniens ont été recouverts de plusieurs centimètres de cendres, la pluie a formé de la boue qui recouvre les forêts et certains arbres s’écroulent sous son poids. A Villa La Angostura, les poissons du lac Nahuel Huapi et du fleuve Limay ont péri asphyxiés sous une épaisse couche de cendre, et on ignore encore l’effet éventuel des cendres sur le barrage hydroélectrique d’Alicura, situé en aval du Limay. Depuis un mois, les coupures d’électricité restent fréquentes également.
Du côté de Buenos Aires, le nuage de cendres, situé au-dessus de la capitale, a immobilisé l’aéroport Ministre Pistarini de Ezeiza à plusieurs reprises, indépendamment du fait que certaines compagnies aériennes ont préféré suspendre leurs vols même si Ezeiza était en mesure de les assurer.
Pour l’instant, le bilan s’annonce désastreux surtout pour l’industrie agroalimentaire : 1 600 000 bêtes ont été affectées en Patagonie, où l’état d’urgence a été déclaré par le Ministère de l’Agriculture. Le gouvernement prévoit une aide de plusieurs millions de pesos aux éleveurs et a envoyé des experts sur place pour juger de la situation. La présidente Cristina Fernandez a récemment posté ces mots sur son compte Twitter : « En tant que patagonienne, ils savent que je serai toujours là, toujours. »

Des cendres dangereuses à bien des égards…
Une certitude à l’évocation de ces faits : une éruption volcanique peut réellement freiner un pays ; mais quels sont les risques réels ? Comment les expliquer ?
Ce qui justifie l’état de panique causé par les cendres du Puyehue est le caractère stratovolcanique de ce volcan : c’est un volcan « gris » (explosif, par opposition aux volcans « rouges », ou dits effusifs) et ses éruptions peuvent être de natures différentes (vulcanienne, strombolienne, peléenne ou plinienne, dans le jargon géologique). Les cendres qui résultent d’une éruption explosive n’ont pas grand chose en commun avec les cendres issues d’une combustion normale : elles sont solides et ne se dissolvent pas dans l’eau, sont plus ou moins abrasives et conduisent très bien l’électricité lorsqu’elles sont humides. Cela indique tous les risques potentiels qu’elles présentent : pour des personnes souffrant de problèmes respiratoires, elles constituent un vrai danger. Par ailleurs, leur abrasivité peut provoquer des lésions de la peau et des muqueuses ; associées à un liquide, elles peuvent troubler la respiration. Leur conduction électrique explique le risque d’inondations-éclairs.
Concernant la sécurité aérienne, les cendres volcaniques peuvent gêner la vision des pilotes, car elles peuvent rayer les fenêtres du cockpit, cependant, leurs effets peuvent être davantage dangereux. Les cendres, trop fines pour être bloquées par les systèmes de filtration, peuvent contaminer le système de refroidissement par exemple. Elles sont principalement composées de silicates fondant à 1100°C se posent sur les surfaces internes des réacteurs (hélices, turbines) opérant à 1400°C en fonctionnement normal. Cela forme instantanément une pellicule de verre qui cause une panne des moteurs. Bien plus grave, elles peuvent pénétrer les turbines, fondre et enflammer les moteurs, ce qui condamne l’avion et ses passagers.

En somme, une situation qui dure depuis un mois, et qui ne trouve ni issue définitive ni pronostic quant à l’avenir. Il subsiste des masses de cendres en suspension au sud du Chili et en cette période hivernale sèche, propice aux épisodes venteux, les cendres retombent régulièrement sur les villes et les campagnes, et le nettoyage se répète indéfiniment.
En outre, d’autres questions restent sans réponse : comment s’assurer que le Puyehue ne récidive pas dans les jours ou mois à venir ? Comment se débarrasser une bonne fois pour toutes des cendres ?
Les paysans chiliens osent se prononcer : selon eux, il faudra attendre 5 ans pour que la terre soit lavée des cendres… Cependant, argentins comme chiliens attendent un avis précis et fiable sur la situation, afin de pouvoir aller de l’avant, socialement et économiquement.


Arielle Allouche

Eruption du volcan Puyehue après un demi_siècle de sommeil

Le volcan Puyehue, au sud de Santiago, est entré en éruption samedi après-midi. Un épais nuage de cendres dégagé par le volcan a conduit le gouvernement chilien à évacuer 3 500 personnes non loin de sa frontière avec l'Argentine.

Par Dépêche (texte)

AFP - Le volcan Puyehue dans le sud du Chili est entré en éruption samedi après un demi-siècle de sommeil, entraînant l'évacuation de 3.500 personnes, et dégageant un nuage de cendres géant qui a atteint l'Argentine voisine.

Le Service national de géologie et des mines (Sernageomin) du Chili a annoncé que l'entrée en éruption du Puyehue, dans le complexe volcanique du Cordon Caulle, a provoqué "une explosion qui a produit une colonne de gaz haute de 10 kilomètres de hauteur environ".

Le gouvernement a ordonné dans l'après-midi l'évacuation de quelque 3.500 personnes résidant dans une vingtaine de localités proches du volcan, situé à 870 km au sud de Santiago, non loin de la frontière argentine.

Dans un premier temps, quelque 600 personnes avaient été évacuées dans la matinée à titre préventif, après une alerte initiale de la Sernageomin, avertissant d'une forte activité sismique dans la région, préalable à une possible éruption.

Une douzaine de secousses de moyenne intensité, de magnitude 4 avaient été enregistrées en quelques heures et une centaine de faible instensité.

Le Bureau national des urgences (Onemi) a annoncé qu'à 15H15 (19H15 GMT) "le niveau d'alerte volcanique du Service de géologie a été élevé au niveau 6 (sur une échelle de 8) correspondant à une éruption modérée".

"On aperçoit la bouche du volcan, une colonne de fumée (...) et on perçoit une forte odeur de souffre", a expliqué le préfet de la region de Los Rios Juan Andres Varas, cité par des médias chilens, dont le site du Mercurio.

En Argentine voisine, dans la ville de Bariloche, haut-lieu touristique de montagne situé à 100 km à l'est du Puyehue, l'épais nuage de cendres venu de l'éruption a contraint à fermer l'aéroport.

Bariloche a connu dans l'après-midi "une forte chute de cendres, comme si c'était de la neige", a déclaré à la chaîne TN le secrétaire de communication de la ville, Carlos Hidalgo. "La ville est complètement grise".

Les autorités de Bariloche ont conseillé aux habitants de rester chez eux et de fermer portes et fenêtres.

La frontière Chili-Argentine au poste de Cardenal Samore a été fermée.

Le ministre chilien de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter a estimé que les mesures d'urgences pour protéger la population pourraient être "de courte durée". "Nous pensons que les mesures adéquates ont été prises, et nous nous attendons à ce que les choses évoluent relativement bien", a-t-il ajouté.

Dans la région du volcan d'ailleurs, des habitants "sentent que le risque n'est pas proche" en raison de la direction des vents vers l'Est et retardent l'évacuation de leurs maisons, a déclaré à la presse le vice-ministre chilien de l'Intérieur Rodrigo Ubilla.

Le volcan Puyehue, 2.240 mètres d'altitude, appartient au complexe volcanique du Cordon Caulle, dans la cordillière des Andes.

Sa dernière éruption importante remontait à 1960, après le terrible séisme de Valdivia de magnitude 9,5, qui avait fait 5.700 morts au Chili.

L'entrée en activité du Puyehue est la dernière d'une série dense d'alertes volcaniques au sud Chili ces dernières années.

En 2008, l'éruption du Chaiten, à 1.300 km de Santiago avait forcé l'évacuation de la ville du même nom, dont les rues avaient été recouvertes d'une couche de cendres de plusieurs dizaines de centimètres. Déjà la pluie de cendres avait atteint Bariloche.

En 2008 également, puis en 2009, le volcan Llaima, l'un des plus actifs au Chili à 700 km de Santiago, avait forcé à l'évacuation de dizaines d'habitants de localités proches et de quelques touristes.

Cruzada Patagónica


Cruzada Patagónica

Alimentation animale pour l’elevage et accès à l’eau potable au sud de la province de Río Negro

Organisation : Fundación Cruzada Patagónica.

Bénéficiaires: 800 personnes.

Zone concernée : Corralito, Cerro Alto, Aguada Guzmán, Lonco Vaca, Michihuau y Naupahuen (zone rurale du côté sud du Río Negro).

Durée: 12 mois.

L’objectif de ce projet et d’accompagner les familles de petits producteurs ruraux gravement affectés par la chute de cendres. Les zones sont isolées du fait de très mauvaises conditions d’accès par voie routière. Dans cette zones vivent les communautés Mapuche et Criollas soumise à une pauvreté absolue. Les puits d’eau utilisés pour la consommation humaine et animale présentent aujourd’hui de graves dangers sanitaires, les cendres s’étant mélangées à l’eau. De plus, l’unique revenu de ces familles provient de la production ovine fortement mise en péril aujourd’hui : Les cendres ont recouvert les pâturages empêchant l’alimentation de l’élevage.

· Seront installés, avec la participation des familles, moulins à eau et réservoir australiens de quatres plaques de béton et de capacité de 10.000 litres pour le stockage et l’assainissement de l’eau.

· Les habitants recevront des formations qui leur permettront de maintenir le matériel postérieurement et de continuer de les utiliser sur le long terme.

· Il sera offert aux familles des ânes, de la nourriture saine et des graines pour que les animaux puissent s’alimenter et survivre à la sécheresse et aux cendres.

· Les habitants recevront des conseils pour le soin des ovins en cas d’urgence de sorte à ce que les familles puissent sauver leur source de revenu.

· Sera élaborée et diffusée une vidéo qui montrera les actions entreprises dans le cadre de la campagne d’urgence.

L’eau sera destinée à des fins domestiques et productives, afin d’aider à l’amélioration de l’état de santé et au renforcement de la production une fois que les animaux pourront s’abreuver sainement de nouveau.

1er : 180 familles la première année (120 familles des plus les 2ème et 3ème années).

2ème : 150 familles la première année (100 familles de plus les 2ème et 3ème années).

3ème : 100 familles la première année ( 60 familles de plus les 2ème et 3ème années).

jueves, 15 de septiembre de 2011

Hábitat para la Humanidad Argentina


Hábitat para la Humanidad Argentina

Reconstruction de toits dans la ville d’Ingeniero jacobacci

Organisation : Hábitat para la Humanidad Argentina Asociación Civil.

Bénéficiaires: 128 personnes.

Zone concernée : Ville d’Ingeniero Jacobacci (province argentine de Río Negro).

Durée : 5 mois.

Ingeniero Jacobacci compte 13.000 habitants qui se trouvent actuellement en état d’urgence du fait de la chute de cendres et de son accumulation. Les zones les plus touchées sont les quartiers en périphérie où se trouvent de nombreux logements très précaires. La fragilité préexistante des constructions potentialise les effets négatifs de la chute de poussières volcaniques. Elles sont fissurées, laissant entrer les cendres à l’intérieur du logement, et ne sont pas équipées de systèmes de ventilation adéquats.

Ce projet se concentre sur la reconstruction de toits pour les familles d’Ingeniero Jacobacci. Les familles bénéficiaires ont été sélectionnées par un groupe de volontaires de l’organisation ayant réalisé une Evaluation des Dommages et Analyse des Nécessités et ayant dores-et-déjà entrepris des réparations dans la région de façon temporaire. La reconstruction sera réalisée moyennant l’achat de plaques galvanisées, de poutres en bois et de cloisons métalliques qui permettront le renouvellement et la rénovation des toits en mauvais état.

Cette initiative est primordiale sachant que l’inhalation de cendres aggrave les maladies pulmonaires et problèmes oculaires, entre autres.

· Un spécialiste formera les familles et les volontaires qui aideront à la reconstruction.

· Un responsable social accompagnera les familles durant tout le processus.

· Ce sont les familles elles-mêmes avec les volontaires qui répareront leurs toits bien que les activités soient supervisées par des spécialistes.

Le procédé de formation et d’auto construction permettra aux familles d’être préparées à affronter les situations futures d’état d’urgence.

1er : 128 bénéficiaires

2ème : 112 bénéficiaires

3ème : 84 bénéficiaires